mercredi 26 février 2014

Nouvelle arrestation de militants syndicalistes

Le régime des mollahs vient d'arrêter deux ouvriers syndicalistes du simple fait qu'ils aient osé protester contre une mascarade d'élections.
Le Syndicat des ouvriers de la société des transports en commun de Téhéran et de sa banlieue (la Sherkat Vahed) a publié un communiqué hier annonçant l'arrestation de deux de ses membres qui s'appellent Hassan Saïdi et Morteza Komsari.
La direction de la Sherkat Vahed veut organiser l'élection du Conseil islamique du travail censé représenter les ouvriers. Mais ces Conseils islamiques ne représentent nulle part les ouvriers. Peu d'entre eux leur font confidence car ils s'accordent ouvertement avec l’État et le patronat.
Saïdi et Komsari ont été arrêtés par la Harassat, antenne de la police politique sur les lieux de travail. Cette arrestation intervient alors que le ministère du travail avait accepté la plainte des ouvriers de la Sherkat Vahed contre les élections mijotées par le patronat. Le Syndicat de la Sherkat Vahed s'étonne que malgré l'avis du ministère du travail, la police politique de l'entreprise ait arrêté leurs collègues.
Le Syndicat de la Sherkat Vahed a été fondée en 1968. Pendant une longue période d'absence à cause de la répression sous les régimes du chah et des mollahs, il a recommencé ses activités en 2005. Mais le régime de la République islamique ne l'a jamais reconnu. Le Syndicat n'a pas le droit de participer aux négociations avec le patronat et l’État. Ces derniers préfèrent les Conseils islamiques du travail qui sont à leures bottes.
Depuis la refondation du Syndicat de la Sherkat Vahed plusieurs de ses membres ont été arrêtés, torturés et emprisonnés. Reza Chahabi est un des ouvriers du Syndicat qui est en prison depuis trois ans. Il a été condamné à cinq ans de prison pour "activités contre la sécurité de l’État", alors que le tribunal islamique le condamnant n'a présenté aucune preuve.
Cette semaine la police islamique a arrêté deux ouvriers métallurgistes d'Ardabil qui ont demandé de la part de 265 collègues le paiement des arriérés de salaire sur 4 mois.
Trois autres ouvriers de la Pétrochimie Razi à Mahchahr ont été aussi convoqués au tribunal islamique pour "avoir perturbé l'ordre public" pendant des protestations. Ils sont sortis libres du tribunal en payant une caution en attendant la seconde audience.
Le régime capitaliste islamique prive les ouvriers des droits les plus élémentaires. Dès qu'une protestation sérieuse se fait les intimidations et arrestations ne tardent pas.
Ces dernières années des syndicats ouvriers indépendants ont été fondés ou réactivés. A part les ouvriers de la Sherkat Vahed, des ouvriers du bâtiment, des métallurgistes ou des ouvriers de grandes entreprises agroalimentaires comme Haft - Tapeh se rassemblent au sein de leurs organisations. Cinq syndicats ouvriers publient un journal depuis peu qui s'appelle "Peyk-e syndicat" (Lettre du syndicat).
Les syndicalistes indépendants en Iran comptent beaucoup sur les soutiens et la solidarité internationale.

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