lundi 4 novembre 2013

Un syndicaliste exige la libération des ouvriers emprisonnés

Ali Nedjati fait partie du secrétariat du Syndicat des ouvriers de canne à sucre de Haft - Tapeh. Un syndicat non - reconnu par le régime des mollahs en Iran. Il a été plusieurs fois arrêté et emprisonné pour ses activités syndicales.
Nedjati informe, dans un communiqué publié ce jour, qu'un autre ouvrier qui s'appelle Vafa Ghaderi a été envoyé, le 02/11/2013, à la prison centrale de Sannandadj, capitale de la province du Kurdistan. Membre du Comité de coordination pour la constitution des organisations syndicales, Ghaderi est condamné à 5 mois de prison. Il travaille dans l'usine de textile Chin-Baft.
Nedjati qualifie la condamnation de Ghaderi d'"injustice capitaliste", exige sa libération ainsi que celle de plusieurs autres militants ouvriers actuellement en prison, entre autres, Reza Chahabi, Mohammad Djarrahi, Chahrokh Zamani, Pedram Nasrollahi et Behnam Ebrahimzadeh.
Nedjati appelle les ouvriers à lutter contre la criminalisation des activités syndicales et les invite à exiger ensemble la libération de tous les ouvriers et prisonniers politiques.
Le régime des mollahs qui a toujours réprimé les organisations syndicales indépendantes des ouvriers, a voulu les remplacer par ses propres organisations comme les Conseils islamiques du travail et des Maisons de l'ouvrier. Mais ces organisations ont tellement défendu le patronat et l’État, qu'elles n'ont plus grand crédit auprès des travailleurs. Ces dernières années quelques syndicats comme celui de Haft - Tapeh ont été pour la première fois formés sans que l'Etat les reconnaisse. Ils ont quelques activités sans avoir le droit de participer aux négociations pour les salaires, conditions de travail etc. Malgré tout cela le régime islamique arrête et emprisonne de temps en temps des militants ouvriers qui n'ont eu d'autres activités que syndicales et absolument pas politiques. Mais dans un pays comme l'Iran où la dictature ne laisse aucun mouvement indépendant libre, même les activités syndicales deviennent rapidement des actes politiques. C'est certainement à cause de cela que Nedjati a mis le titre suivant pour son communiqué:
Ouvrier emprisonné, prisonnier politique doit être libéré.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire