dimanche 29 septembre 2013

Un ouvrier syndicaliste une nouvelle fois condamné

Chahrokh Zamani est un des ouvriers que le régime des mollahs a mis en prison pour des activités syndicales. Il est membre d'une commission qui s'efforce de refonder le syndicat des ouvriers peintres en bâtiment et de décoration. Il est également membre du conseil du Comité de lutte pour les organisations syndicales ouvrières.
D'autres ouvriers ont constitué un comité de soutien demandant la libération immédiate de Zamani. Le comité de soutien de Zamani a publié le samedi 27/09/2013 son 89ème communiqué. Selon ce communiqué Chahrokh Zamani a été jugé une nouvelle fois le 17/09/2013 et condamné à six mois de prison supplémentaire. En effet, Zamani est déjà en prison pour une peine de onze ans. Condamné pour "constitution de groupe socialiste" et "activités contre l’État", il a protesté contre la mort d'un prisonnier du droit commun sous les coups des geôliers. Les autorités pénitentiaires se sont servis alors de deux autres prisonniers du droit commun pour accuser Zamani d'"insultes envers le guide suprême" pendant qu'ils portaient des coups mortels au prisonnier du droit commun. Ce nouveau procès condamnant Zamani à six mois de prison supplémentaire fait suite à cette histoire.
Le Comité de soutien précise que les deux prisonniers du droit commun en question ne sont pas n'importe qui. Le premier s'appelle Ali Ebrahimi. Il faisait partie des miliciens islamiques, des paramilitaires du régime. Il a été condamné pour escroquerie contre un hôpital de la ville de Tabriz. Étant donné sa situation de milicien, il passe la grande partie de sa condamnation non pas à la prison mais chez lui. Le second prisonnier s'appelle Omid Rochani condamné pour avoir battu à mort son épouse. Selon d'autres prisonniers, il est sadique et aime battre les autres sans raison.
Le Comité de soutien signale que des agents de la police politique du régime des mollahs sont venus à la prison pour menacer Chahrokh Zamani et d'autres prisonniers qui s'appellent Saleh Kohandel, Saïd Massouri, Khaled Herdani et Farzad Maddadzadeh. Ils les ont menacé de la peine de mort s'ils ne mettaient pas fin à leurs agissements politiques même à la prison.
Le communiqué du Comité de soutien de Chahrokh Zamani se termine dans ces termes: "Alors que la République islamique est sur la voie de se réconcilier avec les puissances occidentales et pour cela elle a libéré quelques prisonniers politiques réformateurs, le risque d'un nouveau massacre comme celui de plusieurs milliers de prisonniers politiques en été 1988 existe encore. Le régime n'a guère abandonné ses méthodes anti-humaines pour parvenir à ses fins.
Nous devons protester et agir ensemble pour faire dissiper ce genre de risque et exiger la libération des prisonniers politiques.
Le Comité de soutien de Chahrokh Zamani appelle tous les partis, organisations, ouvriers, femmes et jeunes révolutionnaires aux actions unitaires contre la duperie de la République islamique et la répression des prisonniers révolutionnaires.
En avant pour des actions unitaires et pour plus de pression - En avant pour des protestations avec le mot d'ordre de : Liberté pour les ouvriers et prisonniers politiques." 
Le communiqué du Comité de soutien de Chahrokh Zamani est une marque de grand courage politique de ses membres qui étaient pour certains d'entre eux en prison pour les mêmes raisons que Chahrokh Zamani. Il est évident que le soutien et la protestation d'autres syndicats internationaux ou groupes politiques non iraniens pour exiger la libération de Chahrokh Zamani ainsi que d'autres ouvriers et tous les prisonniers politiques en Iran ne sont pas moins importants.

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