jeudi 19 septembre 2013

Le sida et ses statistiques en Iran

Les États par rapport aux sociétés sont très souvent en décalage sur beaucoup de problèmes. En Iran où l’État se réclame ouvertement religieux, énormément de problèmes deviennent des tabous parce que l’État ne veut pas accepter la réalité.
Les mollahs et leurs lois religieuses prohibent la consommation d'alcool mais après presque 35 ans de règne sans partage et d'une main de fer, ils viennent d'autoriser l'installation d'un premier centre de sevrage pour alcooliques et leurs forces de répression viennent de s'équiper d'appareils de test d'alcoolémie pour contrôler les automobilistes.
Hélas, l'alcool n'est pas le seul tabou imposé par l’État islamique à la société iranienne, il y a en tant d'autres, par exemple les relations sexuelles. Les lois islamiques répriment toutes relations sexuelles hors mariage mais autorisent ce que certaines féministes appellent "la prostitution religieuse" ou le mariage provisoire. Comme les relations sexuelles hors mariage sont réprimées par la loi, l'on ne sait pas combien de prostituées sont sur "le marché du sexe." Bien qu'une estimation de 600 000 femmes et adolescentes ait été donnée il y a quelques temps. On sait aussi que l'âge moyen des prostituées est tombé à 13 ans.
Le sida est aussi un tabou que les mollahs n'aiment pas du tout aborder, car pour eux dès que l'on parle de sida, l'on doit d'ores et déjà accepter des relations sexuelles libres alors que cela n'est pas toujours le cas. Les relations sexuelles protégées n'ayant rien avoir avec le sida.
Un site d’information proche du régime révélait que 80% de lycéennes et lycéens, bien que les écoles de filles et garçons soient séparées, auraient des "relations d'amitié" pour ne pas dire sexuelles. Il est évident que pour les mollahs et leur système éducatif archaïque - islamique, il est hors de question d'informer les jeunes sur les risques de maladies sexuellement transmissibles et encore moins de distribuer des préservatives ou des pilules du lendemain.
Un responsable du ministère de la santé a dit, lundi 16/09/2013, qu'en Iran il y a 26000 personnes atteintes du sida. Il a tout de suite précisé que la plupart de ces personnes ont eu le virus, car elles ont utilisé des seringues non - propres pour s'injecter des drogues. Ce chiffre paraît irréaliste. Car il y a quelques jours un autre responsable avait dit que pas moins de 10 millions de personnes utilisent en Iran des drogues*, ce qui est absolument hallucinant rapporté à la population , 75 millions de personnes. Si 10 millions de personnes utilisent des drogues et si 80% de lycéennes et de lycéens ont des "relations d'amitié", comme disent-ils, alors vu qu'une campagne d'information sur le sida n'a été entreprise jusqu'à maintenant, le nombre de personnes atteintes du sida devrait être largement supérieur.
En tout cas, le responsable du ministère de la santé a donné les statistiques de sida en se basant sur des rapports de facultés de médecine qui donnent exactement 26125 cas de sida au 21/03/2013, début de l'année selon le calendrier iranien.
Selon le même rapport 89,8% sont des hommes et le reste des femmes. Par contre le nombre de femmes dans la classe d'âge de 15 - 24 ans est plus important que les hommes 15,6% contre 10,7%. Le rapport prétend qu'entre 1986 et 2011, le pourcentage de personnes qui ont attrapé le virus HIV à cause de relations sexuelles était de 12, mais tout d'un coup et en un an ce pourcentage est passé à 33,6%. La suite du rapport est aussi incroyables que les statistiques sur le sida, car il préconise que les filles et femmes n'ayant pas de tutelle ou  ayant  de mauvaises tutelles, devraient être mieux encadrées afin de baisser le taux de personnes atteintes de la maladie !
L’État religieux est vraiment parmi les pires des États, rien que pour la santé publique. Les chiffres du sida en Iran en sont une preuve.
* Le vice-président du Centre de lutte contre les stupéfiants recadre, jeudi 19/09/2013, les statistiques des toxicomanes. Selon lui il n'y a que 1325000 drogués en Iran.     

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